« DRIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIING ! » Le réveille venait de sonner, j'étais sur mes cours complètement endormit dessus. J'avais un examen à passer aujourd'hui et j'avais planché dessus toute la soirée et la nuit, mais visiblement les bras de Morphée m'avais enlevés. J'essayais d'ouvrir les yeux, mais la lumière dehors me les fit refermer de suite. « Pas maintenant. » Dis-je tout en commençant à me rendormir. Une nouvelle fois le réveille sonna pour me rappeler à l'ordre et me dire de bouger mes fesses d'ici. « D'accord, d'accord, j'y vais. » Je me lève de la chaise, m'étire, car mon corps était tout engourdi. Je détestais me réveiller comme ça, il faut dire que je n'avais pas choisi la filière la plus simple, architecture, quelle personne normalement constituée voudrais faire ça ? Je me le demande, car le travail à fournir est très dur, il faut bosser tous les jours et cela jusqu'à point d'heure. Heureusement mon copain suit la même filière que moi et il a deux ans d'avance sur moi, alors il m'aide quand cela est trop dur à suivre. Il faut dire qu'il est plutôt bon dans ce qu'il fait, il a de très bons résultats alors je n'aurais pas pu tomber mieux. Ce garçon je l'ai rencontré en cours, au départ je n'accordais pas vraiment d'intérêt pour lui et finalement il est venu à moi. Au fur et à mesure des jours où on sortait ensemble pour des soirées entre amis et autres, le lien c'est créé. Maintenant, je ne regrette pas qu'il est fait la démarche, je suis heureuse avec lui, il m'aime et je le sais. Le problème ne vient pas de lui, mais de moi, oui j'ai un blocage et pas n'importe lequel de plus. Il fut un temps où j'aimais un garçon, mais quand je dis aimer, je parle d'un amour véritable, pas d'une simple tocade que l'on peut parfois avoir. Non, le sentiment envers lui était solide et j'ai pu le constater il n'y a pas si longtemps. Je pensais l'avoir oublié mais il m'a suffit de le voir une seule fois pour que tout remonte à la surface.

Je finissais de m'habiller, pris mes affaires, les clefs de voiture et me voilà sur la route. Arrivé à mon université, j'avais un premier cours de français, ses cours étaient partagés avec d'autres élèves et du coup on ne voyait pas souvent les mêmes têtes. Installé au milieu de l'amphithéâtre mon ordinateur allumé pour prendre le cours qui allait suivre. Le professeur nous parla de choses et d'autres et à ce moment-là, je ne savais pas que j'étais observée, je continuais à prendre mes notes, certes cette matière n'était pas la plus importante dans mon programme, mais elle contait quand même.
La cloche sonna, je range mes affaires avec hâte et fit de même pour sortir de la pièce. Je m'arrête un moment pas loin de la sortir pour voir ce que j'avais après cela. Fort heureusement j'avais une pause entre ce cours et le suivant, cela me laissait donc le loisir de sortir un moment. Je fis demi-tour pour rejoindre le parc de l'université qui, à cette époque était magnifique. Je heurte une personne sur le chemin, pas brutalement, mais suffisamment pour m'arrêter net. "Oh merde j'suis désolé je... Ambra?" Oh, non par pitié ne me dites pas que c'est ce que je pense, s'il vous plait si c'est ça tuez moi maintenant. Ma tête se releva en douceur, de peur de voir la réalité en face. Non, c'est pas possible, c'était vraiment une journée de merde. Il y a des centaines de personnes dans ses couloirs et moi il faut que je rentre dans la seule personne que je ne veux pas voir sur cette terre. Je n'ai vraiment pas de chance, me dis-je alors. Je ne savais pas quoi dire de plus que « Zach' ? » Je reste quelques secondes à le contempler, il avait changé. Je l'avais vu de loin, mais je ne pensais pas qu'il avait autant grandit, ce n'était plus le petit garçon que j'avais connu, non il avait bien mûri. « Désolée, je ne regardais pas où j'allais et j'étais un peu pressé, c'est de ma faute, je ferais mieux de regarder devant moi au lieu de me concentrer sur le sol, tien ! » Dans la panique je sortais tout ce qu'il me venait en tête, du moins les choses courtoises, car j'aurais un tas de choses à lui dire, mais sur un ton légèrement différent que celui que j'employais à cet instant.

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