C'est vendredi soir. Après une journée normale au bar, je rentre chez moi, rejoindre ma colocataire. Elle n'est pas encore rentrée, j'imagine qu'elle est allée voir son petit ami. Des fois je rêve d'avoir une relation comme elle, mais je suis amoureux d'un homme impossible. Il est riche, moi j'ai à peine les moyens pour payer la moitié de notre logement. Il y a une grande différence entre nous. Nous ne venons pas du même monde. C'est désolant pourtant. Parce que je crois que je suis vraiment amoureuse de lui. J'aimerais aussi mieux le connaitre. Il reste mystérieux à mes yeux. J'ai l'impression qu'il connait tout de moi, mais moi rien de lui. C'est injuste comme ça.
Je m'installe dans ma chambre devant mon macbook tout nouveau, que Christian vient d'ailleurs de m'acheter. J'aime pas trop quand on me fait des cadeaux chers, j'ai l'impression d'être encore plus pauvre que je le suis. Mais je le remercie de m'avoir fait ce cadeau. Il est très pratique, comme mon nouveau téléphone d'ailleurs. Je regarde quelques infos sur internet quand je reçois un email. Je me précipite sur l'engin. Un email de Christian. Mon coeur accélère rien qu'en imaginant le contenu. Je m'empresse de le lire. Je vais avoir mes réponses. La vérité sur lui, tout ce qu'il me cachait jusqu'à aujourd'hui. Je lui répond très vite.

De: Bella Steele
A: Andrew Grey
Message: Re
Bonsoir Andrew Grey, je vous remercie de votre email touchant. Je me dépêche d'arriver chez vous. Attendez-moi.

Bella Steele

Je sourie à ma réponse, fière de lui avoir envoyer cet email. Je coiffe mes cheveux vite fait, me remaquille un peu et enfile une nouvelle tenue. Je veux être la plus belle à ses yeux. Je veux qu'il soit ma première fois. Et à son email, ce sera sûrement ce soir. Je me sens rougir un peu, en pensant être avec lui dans sa chambre, sous une couette, à nous faire l'amour avec tendresse. Je me ressaisis et pars pour sa demeure.
J'y arrive après 20 minutes de marche. Et non, je n'ai pas encore de voiture, j'économise justement. Arriver devant chez lui, j'hésite à sonner. La maison est incroyablement grande. J'ai même peur de m'être tromper de maison. Mais non, c'est bien chez lui, son adresse, la maison que je n'ai jamais vu. Je prend une grande inspiration et avec mon doigt tremblant, je sonne. J'entends le petite musique défilée dans le hall. Des bruits de pas rapides arrivent en ma direction. J'ai envie de m'enfuir soudain. Mais la peur me cloue au sol. Je me dis que tout va bien aller. Que tu es avec lui, tu ne risques donc rien. Il m'ouvre. Ravissant comme toujours, magnifique comme un dieu. J'ai envie de m'évanouir. "Bonsoir, désolée si je vous ai fait attendre. Je suis venue à pied (avec des hauts talons en plus)." Je lui fais un petit sourire. Je sens mes joues s'empourprer.

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J'entrais dans sa grande demeure. Déjà rien que le hall m’impressionnait. J'étais bouche-bée devant tout cet espace et cette splendeur. Je restai deux ou trois minutes à contempler cet appartement de luxe. Bien évidemment il avait les moyens comparé à moi. J'étais qu'une pauvre paysanne à côté de sa fortune. Pourtant ce n'est pas ce qui m'intéresse chez lui. Je pensais juste que c'était un homme fortuné comme un autre. Mais l'habit ne fait pas le moine non ? Je m'assis donc sur un de ses canapés en cuir. Lui s'installe en face de moi, sur son fauteuil en cuir, tel un roi sur son trône. Je ne sais pas trop quoi dire. A vrai dire je suis gênée de me présenter comme ça devant lui. Après 2o minutes de marche, j'ai les cheveux un peu en l'air et ma tenue un peu mal mise. J'essaye de m'arranger comme je peu, sinon je ne paraitrais pas naturelle face à lui. Et je veux qu'il me connaisse comme je suis et non comme je veux l'être. Son compliment me touche. Comme toujours j'ai envie de dire. Je fais un merci de la tête et le dévisage. Il semble si calme. Mais je ne connais rien de lui. J'ai l'impression d'être en face d'un étranger que je semble connaitre. C'est troublant. "Alors vous êtes venue à pied. Ce n'est pas prudent Bella." C'est gentil de s'inquiéter pour moi. Mais je crois que je suis quand même assez grande pour me balader à pied dans Vérone. Même si le soir c'est pas très sur. M'enfin c'est attentionné de sa part donc je le pardonne. "Vous m'en voyez navrée. Prendre le vélo avec des talons ce n'est pas très pratique Monsieur Christian." Même au stade ou on en est, nous nous vouvoyons toujours. J'ai peur de le décevoir en le tutoyant. Et puis il doit être de la bourgeoisie alors je me dois de le vouvoyer. Pourtant j'ai envie d'essayé d'être plus familière. "Pardon mais... pourquoi nous ne pourrions pas nous tutoyer amicalement ? J'ai l'impression de parlé à un professeur comme ça. Je suis navrée si je vous ai vexé. Ce n'était pas dans mes intentions." J'esquisse un faible sourire et tourne la tête pour qu'il ne me voit pas rougir. J'ai un peu honte de moi.

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Je ne voyais pas comment un vélo pouvait me sauver la vie. Apres tout faire du vélo pieds nus... Cela fait un peu mal non ? Et puis si jamais je ne passais pas la nuit ici, je comptais soit sur lui pour me ramener soit sur un taxiste, tout simplement. Je retournais mon regard vers une grande fenêtre. Il y avait du vent et la nuit se faisait sentir. Pourtant, pour une fois, elle ne me faisait pas peur. J'avais l'impression d'être une chenille dans son cocon,met cette nuit je deviendrais peut-être un papillon. Si bien sur Christian l'accepte. Je ne voudrais pas précipiter les choses. Surtout que je suis vierge et je m'y connais pas du tout question sexe. Il y a peut être une ou deux fois ou j'ai demandé à ma colocataire de me raconter ses nuits avec son petit ami mais sinon c'est tout. Je suis vierge jusqu'aux bouts des ongles. D'ailleurs j'espère que Christian ne m'en voudra pas trop de l'être. En général, j'entend dire que les hommes préfèrent les femmes avec de l'expérience. Moi je suis nulle dans ce domaine. Je suis totalement inculte. J'aurais peut être dû me préparer avant de venir chez lui. Mais je ne savais pas qu'il m'inviterait chez lui ce soir. Je ne pensais pas qu'un cela se passe. "Car quand vous aurez découvert mes secret ce soir vous ne voudrez surement plus me voir. Alors autant éviter de prendre trop d'intimité entre nous. Car vous êtes la première personne "non" qualifier diront nous à qui j'en parle..." De quoi parlait-il ? De quel secret ? En quoi je n'étais pas qualifiée pour lui ? Dites le moi. Je veux arranger cela, je veux être parfaite pour lui. Je me mordis la lèvre, vexée de ne pas être qualifier pour son secret. "Ah bon... Et bien restons courtois entre nous. Cela m'entraine pour mes examens comme ça." D'une part c'était vrai mais de l'autre, j'avais envie de devenir plus familière. Ce n'était pas le cas. Peut être que nous allions trop vite. Je ne sais pas. Je continuais de l'écouter, quelque peu déçus, mais je ne le montrais pas. Je regardais ses yeux. "Je sais ce que vous espérez Bella... Mais premièrement je ne fais pas l'amour. Je baise... brutalement. Ceux sont deux chose différentes." Alors il parlait de sexe. Je ne vois pas en quoi il pouvait y avoir un secret. Je hocha la tête. Je m'interrogeai beaucoup. Baiser n'étais pas un mot plus vulgaire et familier de faire l'amour ? Je ne voyais pas la différence. Juste que les jeunes disaient souvent ce mot, plutôt que l'autre. "Comment ça ? Je ne vois pas la différence Monsieur Christian. Juste que ce mot est plus familier que son origine." Moi qui avais fais des études de lettres jetais bien placée pour le savoir. Puis il me demande mon expérience... Dans le milieu du sexe. J'avais honte, très honte. Je ne voulais pas le lui dire. Mais je devais d'être honnête envers l'homme que j'aime, que j'admire. Sur un ton quelque peu sec, je lui répond. "Je suis vierge."

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Après ma question sur la différence entre baiser et faire l'amour, Christian se lève et me laisse dans le salon. Je ne sais pas ce qu'il va faire, ni ou mais je l'attend. Peut-être il m'amène un dictionnaire. Je n'ai pas trop d'idées sur ça. Je retire mes jambes vers moi et encerclent mes bras autour de mes genoux. Je pose ma tête dessus et ferme les yeux quelques secondes. Je n'ai pas le temps de commencer un rêve que Christian vient me rejoindre avec un petit dossier de quelques pages. Je soulève ma tête et plante mon regard dans le sien. Il est plein de tendresse et totalement serein. Peut-être qu'il a écrit une histoire sur cette différence. Enfin j'en sais rien. Je prend le dossier qu'il me tend. Je ne le regarde pas tout de suite car avant il m'annonce quelque chose. "Voilà Bella... Je suis Sadomasochiste! Ce qui explique que je ne fais pas l'amour. Je baise brutalement." Je suis un peu choquée. Enfaite je ne sais pas si je dois le croire ou si je dois rigoler de sa blague. Je le regard avec un léger sourire amusé. "C'est une blague non ? Si vous ne vouliez pas me dire vos secrets vous n'étiez pas obliger de me mentir." Je ris doucement. Je n'ai pas envie de le vexé si jamais. Parce que ça se trouve c'est la vérité. Je me ressaisis et décide de regarder ce dossier. Ce formulaire enfaite. Je commence à lire quelques lignes et je me rend compte qu'il disait vrai. Je suis alors plus que choquée. Je ne sais pas quoi dire. Ma bouche est juste entre-ouverte mais elle ne sort aucun mot. Ses paroles me ramènent à la réalité. "Vous êtes vierge? Mais! Heureusement que vous me le dîtes. Car si nous devons aller plus loin, bien sur je vous laisse du temps pour réfléchir au contrat, faut arranger ça." Comment ça ? Arrange ma virginité ? Je ne sais plus si je dois suivre ma raison ou mon coeur. Je me retrouve confronter à un vrai dilemme. Je ne sais pas si je dois le prendre pour un pervers ou quelqu'un qui trouve que le sexe c'est de l'art et une passion. Mais heureusement il me laisse le temps de réfléchir. Je me mord la lèvre inférieur. Presque jusqu'au sang. "Ah... et bien...je... mais c'est genre votre métier ou juste une activité ? Vous le faite avec toutes les femmes qui tombent dans votre lit ? Et quand vous êtes en soirée et que vous allez faire l'amour, vous le faite quand même ?" Ce sont des questions très idiotes mais je suis vraiment curieuse sur ce point. Je voulais en savoir plus sur lui et si je dois m'intéresser à sa passion... je le ferais par amour. Mais je suis pas certaine de vouloir participer à tout ça. Je pose le dossier, que j'ai pas finis de lire, sur la table. Puis il me dit que ce soir il va me faire l'amour, comme une personne normale. Je rougis sur le coup. Je détourne le regard pour ne pas qu'il voit mon visage couleur tomate. "Je suis très flattée Monsieur... c'est humble de votre part de me faire une exception." Car si il ne faisait pas l'amour, mais baisait sauvagement, j'imagine que il devait faire un effort. Par peur de me perdre surement. Moi même je ne savais pas quoi faire. Fuir ou rester ? Mais je voulais savoir ou il le faisait son truc SM. "Vous le faites dans votre chambre ? Vos baisages sauvages..." Je me sentais vulgaire tout d'un coup.

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J'avais un peu honte de m'être emporter comme ça. Je lui avais posé au moins une dizaine de questions d'un coup. Le pauvre, si j'avais été lui, je me serais auto-envoyer balader. Non sérieusement, je me trouve des fois très chiante et emmerdante, parlant vulgairement. Puis il me répondit. Il répondit à toutes mes questions agacante. Mais il répondit toujours aussi calmement. Je l'admirais pour sa maitrise de soit. "Non ce n'est pas mon métier. Les gens croient savoir des choses sur moi que je suis un gérant de la plus grande entreprise automobile mais les gens ne savent que peu de choses sur mon travail. C'est une activité tout simplement. Passion je ne dirais pas ça, on va dire que je ne connais que ça et que ça me convient. Je ne fais pas ça avec n'importe qui, à la base je fais ça qu'avec des femmes consentante et qui le pratique depuis un moment tu es la première non soumise pratiquante que je le propose. Soit flattée croit moi. Quand je suis en soirée je ne le fais pas non. ça se passe ici chez moi seulement dans ma salle de jeux comme je l'appelle. Je ne pratique rien d'autre que ça. Donc faire l'amour avec toi ce soir sera une exception. Je ne te force pas. Si tu veux t'en aller et réfléchir je ne te retiens pas." Je restais scotchée à son discours. J'avais pris une décision. Je resterais ici, tout simplement car je l'aimais et que par amour on peut faire beaucoup de choses. J'ai surtout pensé, sur le moment, à ma défunte mère et mon père, qui s'aimaient terriblement. Mais il n'avait pas eu la chance de lui dire au revoir. Ni moi d'ailleurs. Alors il fallait profiter des moments passer avec son amour. Je ne sais pas si il m'aimait comme moi je l'aimais. Mais j’espérais qu'il m'apprécie un peu. Je passa une main dans mes cheveux. J'étais gonflée à bloc d'émotions de tout genre. Il faisait ses pratiques dans sa salle de jeux. Je n'avais jamais vu des gens SM. Juste dans des mangas ou des émissions accros à ce genre de pratiques. Mais lui n'était pas accro, enfin je l’espérais. Sinon j'aurais vraiment peur pour moi. Par contre je voulais vraiment voir sa salle de jeux. Je pris mon courage à deux mains alors. Je voulais répondre à son discours et poser ma question. "Et bien je suis contente que vous ne me soumettiez pas de suite à vos pratiques... A vrai dire je n'ai jamais vu de personnes SM en réalité. Juste à la télé ou dans des mangas yaoi ou autres genres. J'aimerais savoir à quoi ressemble toute cette activité. Bien sur je ne veux pas en faire partie... après tout je suis vierge et je ne veux pas que ma première fois soit violente ?" Enfaite je ne savais vraiment pas ce que les gens pratiquants le SM faisaient. Je me souviens juste que dans les mangas, ils avaient des lunettes, des tenues provocantes, des fouets et des bougies. Et personnellement, je ne voulais pas me faire fouetter ni avoir des bougies sur moi. "Je vous demande encore une requête... désolée d'être aussi exigeante, ma curiosité est un vilain défaut. Je voudrais découvrir votre appartement... et finir par votre chambre."

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