“ this is real, this is me ”
YOU KNOW MY NAME, NOT MY STORY
«
Abigail dépêches toi, tu nous mets tous en retard ! » Aujourd’hui, c’était la rentré et la jolie rousse, qui avait sept ans, était toute excitée à l’idée de retrouver ses meilleurs copines et leur raconter les merveilleuses vacances qu’elle avait passé à Hawaii avec sa famille. Cela faisait deux ans qu’ils n’avaient pas pu prendre l’avion pour passer de bonnes vacances à cause des travails très important de leurs parents. Son père était un puissant avocat et sa mère une attachée de presse faisant passer son travail avant le reste. Mais ne croyez pas qu’ils n’aimaient pas leur enfants, non leurs enfants c’était tout ce qu’ils avaient à part le travail et dans leur tête, ils se disaient que c’était pour eux qu’ils s’acharnaient autant au travail, pour avoir une belle vie. Mme Bianchi n’avait arrêté le travail que trois fois, pour prendre des congés lors de la naissance de leurs trois enfants : Paolo l’aînée qui avait actuellement huit ans, Abigail de sept ans et la petite dernière, Heaven qui venait tout juste de fêter ses trois ans. Une fratrie très soudés à cette époque et qui le restera au fil des âges. «
J’arrive maman, j’arrive ! » criait-elle du deuxième étage alors qu’elle se brossait les cheveux depuis au moins vingt minutes. Il faut dire qu’elle voulait être parfaite aujourd’hui d’ailleurs Paolo semblait avoir compris pourquoi «
T’inquiètes pas Abi, Lorenzo ne verra que toi ! » Dit-il en rentrant dans la salle de bain alors que leur parent lui avait demandé de monter pour voir ce qu’elle faisait en prenant autant de temps. «
Tu es sur ? » Demanda-t-elle avec intérêt en regardant son frère, le meilleur ami du Lorenzo en question. «
Oui, quand je suis allé le voir hier il m’a posé pleins de question sur toi ! » En fait pour Abigail, Lorenzo s’est un gros coup de cœur d’enfant. Oui, pour elle, c’est comme son prince charmant qui l’a même aidé dans le temps lorsqu’elle s’est fait embêter dans le parc. En entendant donc les mots de son frère, elle ne pouvait qu’être satisfaite et posa la brosse sur le coin du lavabo «
Chouette ! Bon bah on peut y aller ! » Oui, elle était vraiment satisfaite de savoir qu’elle intéressait à Lorenzo, le plus mignon garçon de son école.
Deux mois s’étaient passés et son frère avait eu raison, Lorenzo craquait pour Abigail et désormais elle le savait. Pour tout avouer, ils étaient devenus les meilleurs amis du monde, du coup ils formaient un trio de choc avec Paolo. Seulement, sans que personne ne comprenne pourquoi, durant la récréation après l’heure du déjeuner à l’école, elle s’était écartée des autres, allant bouder dans un coin de la cour. C’est alors que Lorenzo était venu la voir alors qu’elle essayait de lui faire la tête «
Qu’est ce qui se passe Abi’ ! » La jeune fille avait appris un truc un peu plus tôt pour une amie à elle qui semblait être la chose la plus grave qu’elle pouvait connaître «
Maryne m’a dit que tu l’avais embrassé hier après-midi ! » Oui déjà à cet âge elle était jalouse alors qu’est-ce que ça sera plus tard ? Lorenzo dans un petit rire lui répondit «
Mais c’était un pari avec les copains… Tu sais bien que c’est avec toi que je vais me marier et que tu seras toujours ma préférée ! » Comme c’est mignon à cet âge-là à croire aux contes de fées, Abigail apprendra bien plus tard que ce sont des conneries. N’empêche à cette époque, c’était la plus belle chose qu’il pouvait lui dire. «
Oui mais pourquoi moi tu m’embrasses jamais, même pas pour un pari ? » Oui, elle voulait faire comme les grands, comme ses parents. «
Oui mais toi tu es plus qu’un pari, tu es ma princesse ! » Lui, il était déjà beau parleur à cette époque. Mais Abigail voulait son bisou alors elle l’aurait. D’ailleurs c’est elle qui a pris les devants pour son premier smack et une fois qu’elle l’avait fait, elle était bien heureuse. Ce petit bisou signifiait pour elle qu’un jour, elle aurait son mariage de princesse avec son prince charmant, lui.
«
On t’attend pour manger en bas ! » Venait de dire une petite voix, celle de la petite sœur de Abigail à cette dernière. Abigail avait douze ans et elle vivait une période très difficile : ses grands-parents étaient morts dans un accident d’avion alors qu’ils venaient leur rendre visite du Chili, là où ils vivaient et où a grandi sa mère. «
J’ai pas faim ! » Dit-elle sans le moindre regard. Toute la famille était en deuil depuis l’annonce de leur mort mais Abigail semblait être la plus touché par leur mort. Pourquoi ? Elle était très proche d’eux, c’était un fait, mais aussi parce que s’ils avaient fait tout ce chemin pour venir les voir, c’était surtout pour une raison : La représentation de danse de leur petite fille : Abi’ et cette dernière se sentait responsable. Si elle n’avait pas fait un caprice à ses parents pour faire de la danse, ils ne seraient pas venus à cette date précise et n’auraient pas été dans l’avion qui a justement fait un crash ce jour-là. Heaven sa petite sœur partit donc à table sans le moindre mot et ce fut cette fois son frère qui était venu la voir. «
Qu’est-ce que tu fais ? » demanda-t-il alors qu’elle était en train de trier ses magasines à potins «
Je range, ça me change les idées ! » Dit-elle d’une petite voix. «
Abi’, cela fait trois jours que tu ne fais que ranger, ta chambre n’a jamais été aussi impeccable ! » Depuis l’annonce de leur mort, Abigail ne fait qu’une chose, pleurer et ranger sa chambre. C’est à partir de cette époque qu’elle est devenue maniaque. En fait, au début, à chaque fois que cela n’allait pas, elle nettoyait tout même ce qu’i n’avait pas besoin d’être lavé, maintenant, c’est tout le temps même quand elle va bien. La jeune fille savait qu’elle pouvait se confier à son frère, il était le seul de sa famille avec qui elle était aussi proche, comme des jumeaux d’ailleurs : «
J’y arrive pas Paolo, je n’arrive pas à faire comme s’ils étaient encore, là, c’est trop dur j’y arriverais jamais ! » Pour une fois, elle disait ce qu’elle ressentait avec toute cette histoire. «
Je sais que c’est sur, c’est dur pour moi aussi, mais je te promets que tu finiras par retrouver le sourire ! » Du moins, il l’espérait. «
Tu ne sais pas ce que je vis… Tu n’es pas fautif de leur mort ! Ce n’est pas ta faute s’ils sont mort, que maman a perdu ses parents, si… » Paolo la reprit dans ses bras et avec une voix enroué, il lui dit «
Chut, ce n’est pas ta faute, tout le monde le sais. C’est un simple hasard, un terrible hasard certes, mais jamais cela a été ta faute ! » Pourtant, malgré ses paroles réconfortantes, pour elle s’était le cas. Ses parents ont alors décidé de l’envoyer voir un psychologue et c’est grâce à lui qu’elle va mieux aujourd’hui.
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«
Je pars vivre à Rome, je suis désolé mais j’ai pas le choix ! » L’amour d’enfance avait duré entre Abigail et Lorenzo, du moins quelques temps. La jeune femme avait seize ans lorsqu’il lui avait dit pour son déménagement dans un parc alors qu’ils étaient en train de s’embrasser. «
Attends t’es sérieux là ? » Abigail avait enfin retrouvé le sourire depuis la mort de ses grands-parents et maintenant, elle l’avait reperdu. «
Oui, mon père a été muté et il a accepté le poste. Je suis désolé mais c’est mon père, je n’ai pas le choix ! » Elle savait qu’il avait raison, que pour son père il était obligé de partir. Après tout si c’est parents partaient, qu’elle puisse s’émanciper ou non, elle partirait avec eux, la famille c’est important elle l’a toujours su. La jeune femme baissa les yeux, elle ne voulait pas le quitter mais elle n’avait pas le choix. C’était son premier amour, elle ne savait pas si c’était du vrai amour qu’elle ressentait mais elle n’avait pas envie d’être loin de lui. Une relation à distance ? Même pas en rêve, cela ne marche jamais et ça fini par encore plus rendre les concernés triste par la rupture. «
Bébé regardes moi… je tiens énormément à toi, tu dois le savoir, si je pouvais je resterais ! » Oui mais ça ne changeait rien au fait qu’il partait. «
Je sais, mais ce n’est pas possible ça ne sert strictement à rien alors… je n’ai pas envie que tu partes ! » Elle-même venait de le dire, ça ne servait à rien de le dire, mais elle ne pouvait s’en empêcher. «
Tu pars quand ? » Demanda-t-elle essayant de retenir ses larmes, elle tenait trop à lui pour pouvoir le laisser partir sans rien faire ou dire «
Dimanches… » Dimanche ? Non mais il se foutait d’elle, il était vendredi soir et il lui disait cela comme ça. «
Attends tu te fous de moi… tu le sais depuis quand ? » Il devait le savoir depuis au moins une semaine, c’était sûr et certain «
Abi… Je voulais passer du temps avec toi comme si je n’allais pas partir, tu aurais été différente je le sais, tu l’es là d’ailleurs… » Se levant du banc, elle lui dit furieuse «
Bah attend c’est normal, tu viens de me cacher que tu partais dans deux jours… C’est bon ça m’a saoulé je me casse ! » Et elle partit malgré le fait que Lorenzo criait pour essayer de la retenir, mais rien à faire. Lorsqu’elle fut rentrée chez elle, elle alla directement dans sa chambre et ne versa pas la moindre larme malgré le mal qu’elle avait au cœur. A la place ? Elle reprit son ancienne habitude et rangea sa chambre. Vu comment était sa chambre désormais, on pouvait se douter, lorsqu’on la connaissait bien, qu’elle allait bientôt déprimer mais bon, personne n’osait lui poser la question.
«
Non mais c’est quoi ces conneries ? Tu vas me faire croire que c’est ma faute maintenant ! » Les parents Bianchi étaient violemment en train de se prendre la tête dans la cuisine alors que les enfants étaient tous dans la chambre de Heaven, entendant malgré eux le bruit s de leurs disputes. «
Vous croyez que c’est pour quoi ? » demanda le aîné alors qu’ils venaient de se rejoindre, ne pouvant se concentrer sur leurs devoirs et révisions qu’ils avaient à faire. «
J’en ai aucune idée et je crois que je ne veux même pas savoir» répondit Abigail, ne voulant pas prendre partit de leur énième disputes de ces jours-ci. «
Moi je sais ! » Dit alors la benjamine avec une petite voix. Vu la tête qu’elle tirait, Paolo tira la même conclusion que la plus vieille des sœurs «
Tout compte fait, je crois que je ne veux pas savoir moi non plus ! » Et ils avaient raison, ils auraient vu leur mère différemment. Oui, cette dernière avait eu une aventure avec un jeune homme de dix ans que moins qu’elle. Cela aurait pu rester secret, une infidélité seulement, mais la plus jeunes des sœurs les a surpris alors qu’elle rentrait plus tôt de l’école et s’était empressé d’aller mettre au courant son père de ce qu’elle venait d’apprendre. Elle resta donc la seule à être au courant et jusqu’à aujourd’hui, elle n’avait pas adressé la parole à sa mère. Quelques jours plus tard, alors qu’ils rentraient tous de cours, leurs parents les attendaient et semblaient vouloir ne plus se parler, ils voulaient leur parler alors ils allèrent s’asseoir sur le canapé. «
Votre mère et moi voudrions vous dire quelque chose… Je vais aller vivre à l’hôtel quelques temps ! » Les trois minis Bianchi étaient comme choqués de savoir cela. «
Quoi vous allez vous séparer ? », «
C’est fort possible… On y réfléchit ! » Dit-elle honnêtement. Alors qu’elle était resté silencieuse, Heaven dit «
Papa, emmènes moi avec toi, je ne veux pas rester ici ! » Paolo et Abigail se regardèrent donc sans rien comprendre. «
Ma puce j’ai besoin de me poser, mais dès que je trouve un appartement, tu pourras venir si tu le souhaites ». Ce fut quelques mois plus tard qu’ils ont signés les papiers du divorce et qu’ils ont officiellement construit deux foyers distincts. Ils ont décidé d’un commun accord de ne pas faire intervenir un juge pour la garde de leurs enfants, non seulement car ils étaient grands mais aussi car ils trouvaient que cela était plus logique. Si Heaven avait été formelle dès le début, voulant vivre avec leur père à pleins temps, Paolo, pour les années qui lui resté avant sa majorité, décida de faire une semaine chez l’un, une semaine chez l’autre, puisqu’ils vivaient seulement à quelques rues l’un de l’autre alors que Abigail avait eu plus de mal à décider. Elle avait fait les pour et les contres, notamment le fait que si elle restait chez sa mère elle ne verrait pas beaucoup sa sœur, mais elle finit tout de même à faire son choix et d’ailleurs la première a être mis au courant était Heaven : «
Je reste vivre chez maman ! » autant dire que cela ne l’avait pas enchanté «
Quoi ? Attends, tu restes avec elle après qu’elle ait fait du mal à papa ? Tu ne sais pas la raison et moi je le sais, et je vais te le dire, maman sortait avec son assistant ! » Abi’ baissa le regard, déçut par les actes de sa mère, mais elle ne changea pas d’avis «
Peut-être mais ce ne sont pas mes affaires… et puis, j’ai besoin de maman en ce moment ! » Oui avec cette histoire de départ de Lorenzo, des nouveaux garçons qui l’intéressés, du fait qu’elle voulait devenir journaliste, en ce moment elle avait besoin d’elle ! «
Mais je te promet que je viendrais souvent chez papa, pour vous voir… »
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«
Salut papa ! Ta secrétaire m’a dit que tu étais l… Oh excusez-moi, je pensais que tu étais libre, j’attends devant ! » Dit une jeune femme brune en commençant à repartir par la porte qu’elle venait d’ouvrir. «
Ma puce, restes je t’en prie. Je ne pense pas que tu connaisses mon nouveau collègue, Esteban Stewart. Esteban, je te présente l’une de mes deux femmes de ma vie, ma fille Abigail ! ». L’homme qui était jusqu’à maintenant de dos, se retourna alors, un grand sourire aux lèvres avant de lui serrer la main «
Ravie de vous rencontrer Abigail, votre père m’a beaucoup parlé de vous ! ». La jolie brune fut comme hypnotisé. Le nouveau collègue de son père était vraiment séduisant, trop séduisant pour travailler avec son père. Il devait être plus vieux qu’elle, d’au moins dix ans mais cela n’enlever son charme. Abigail part souvent du principe de ne jamais draguer devant son père, c’est comme ça, pourtant là, sans vraiment trop réfléchir, la jeune femme lui fit son plus beau sourire de dragueuse en lui serrant la main «
Ravie aussi Mr Stewart ! » Elle avait dit cela en se mordant la lèvre tout en remarquant bien le regard de l’homme en question sur son corps quasi parfait tout en ayant un sourire au coin. Naturellement, Mr Bianchi ne vit pas vraiment leurs petits jeux et demanda à sa fille qui était trop occupé à regarder Esteban «
Qu’est-ce qui t’emmènes ici Abi’ ? » Abigail fut vite ramené à la réalité, elle était juste à côté de son père et ne pouvait se permettre de lui faire du rentre dedans juste en face de lui. «
Je suis venu te proposer qu’on déjeune ensemble, je reprends mon stage dans seulement trois heures ». Abigail était actuellement stagiaire dans un journal de la ville, elle était actuellement à sa troisième année d’étude de journalisme. «
Avec Esteban nous avions prévu de déjeuner ensemble ! » Esteban se pressa de dire «
Ça ne me dérange pas, on pourra faire plus ample connaissance comme ça ! » Avait-il dit en regardant la belle brune dans les yeux. Abigail ne pouvait qu’accepter. Bien sur, elle n’allait pas le draguer, c’est ce qu’elle se disait, elle était là avant tout pour passer du temps avec son père, ce qui se fait rare aujourd’hui. La jeune femme n’avait pas vu en tout cas Esteban enlever son alliance et la glisser dans sa poche. Malgré ses belles résolutions, elle ne fut pas si sage que ça. Non, tandis qu’ils étaient au restaurant et que son père et Esteban parlaient boulot, elle n’a pas arrêté à lui lancer des petits regards, lui faire du pied, ce qui le déstabilisait pas mal alors qu’il parlait avec son père, mais cela la faisait rire. Au début, elle avait bien eu l’impression qu’il l’a dragué, mais maintenant qu’elle lui avait fait du pied, elle avait l’impression qu’il l’ignorait.
Quelques jours étaient passés depuis leur déjeuné et la jeune femme s’en voulait d’avoir agi comme cela, ça ne lui ressemblait pas du tout. C’est pour cette raison qu’elle était allée le voir dans son bureau, alors qu’elle savait que son père devait déjeuner ailleurs. Une fois qu’il l’invita à entrer alors qu’elle avait frappé à la porte de son bureau, elle entra et il lui dit «
Mlle Bianchi, votre père est sorti, vous voulez lui laisser un message ? ». Il avait vite enlevé son alliance, une nouvelle fois. «
Je sais que mon père est sorti, en réalité c’est vous que je suis venu voir ! Je voudrais m’excuser pour mon comportement de l’autre jour, ça ne me ressemble pas. Je pensais au début que vous seriez réceptive mais ça vous a gêné alors désolé je me suis trompé ! » Se levant de sa chaise, il lui dit «
Déjà, je crois qu’on peut se tutoyer. Ça ne m’a pas dérangé, enfin si, mais seulement que ce soit devant ton père. » Sans rapprochement sans trop y réfléchir de lui «
Ecoutes, t’as beau dire ça, j’ai bien remarqué que tu avais reculé ta jambe, tu sais mon père ne peut pas voir à travers ! » Il rit avant de répondre «
Oui mais ça me donnait envie de faire certaines choses que je ne pouvais pas faire ! » Avec un sourire au coin, la demoiselle avait bien sur comprit où il voulait en venir mais avec son sourire dragueur elle lui dit en se collant presque à lui «
Ah oui ? Et comme quoi ? » Esteban ne répondit rien, se contentant d’agir. Il était venu l’embrasser de manière assez fougueuse. Passant une main dans les cheveux de la belle et l’autre sur sa fine taille, il recula vers son bureau où il fit tomber tous ces papiers «
J’ai toujours rêvé de faire ça » dit-il en rigolant alors que la belle s’asseya sur son bureau et qu’il enleva ses cheveux de son cou pour venait l’embrasser sensuellement. Abigail était très attiré par lui mais aussi très excité mais elle prit comme décision d’arrêter tout cela «
Je… On ne peut pas… pas tout de suite… pas ici… » Oui, elle avait très envie de lui, mais elle ne pouvait pas faire ça dans le bureau voisin de son père. Et puis qui sait, peut-être que quelqu’un les entendrait, tout le monde ici sait de qui elle est la fille. « Je comprends… J’ai une pause dans dix minutes et il y a un hôtel pas loin, si ça te tente toujours. » Il avait dit cela en attrapant un bout de papier où il écrivait l’adresse de l’hôtel. Abigail est loin d’être du genre femme facile, qui couche dès le premier soir… mais elle était très attiré par lui et avait trop envie de lui pour refuser. Avant qu’elle parte, elle retourna vers Esteban, l’embrassa langoureusement de manière assez sensuelle et lui chuchota à l’oreille «
Un petit avant-goût de ce qui t’attends » Puis elle partit.
«
J’ai l’impression d’être ton jouet » Abigail avait prononcé cela alors qu’elle se trouvait dans les bras d’Esteban, dans une chambre d’hôtel où ils se voient régulièrement pour prendre du bon temps avec l’autre, parler et puis, juste se voir. Ils venaient de passer un très bon moment au lit tous les deux et elle avait prononcé cette phrase après un long silence. «
Pourquoi tu dis ça ? » demanda-t-il en lui caressant les cheveux. «
Ca fait quatre mois qu’on se voit et à chaque fois c’est pareil, tu m’appelles, on couche ensemble, on parle vite fait et on part chacun de notre côté ! » Oui, elle pense cela depuis un certain moment, il fallait que ça sorte. «
Je croyais qu’on été d’accord sur ce point. On ne peut pas se voir autrement parce que tu es la fille de mon collègue et que tu as douze ans de moins que moi ! » Il avait raison, son père péterait un plomb s’il l’apprenait. «
Oui bah c’est devient chiant à la longue ! » Bien qu’elle ne le dise à personne, elle commence sérieusement à éprouver des sentiments pour Esteban, ce qui est difficile à vivre puisqu’elle doit n’en parler à personne et se cacher pour le voir. «
On n’a pas le choix bébé, tu le sais ! » Bien sur, il y avait une autre bonne raison pour lequel ils ne pouvaient se montrer, c’était le mariage d’Esteban et le fait qu’il soit père de famille, mais ça, elle l’ignorait encore.
«
Je ne veux plus jamais te revoir Esteban ! » Abigail tournait dans la chambre d’hôtel comme un lion en cage. Cela faisait qu’elle entendait Esteban, énervé l’insultant sans cesse de tous les noms. Elle avait appris, un peu plus tôt dans l’après-midi pour le mariage d’Esteban, elle qui croyait qu’il était sincère avec elle. Ce soir ils n’étaient pas prévu qu’ils se voient mais elle ne pouvait pas faire attendre les explications alors elle lui avait laissé un nombre incalculable de messages vocales où il pouvait très bien comprendre qu’elle était énervé contre lui. «
Bébé qu’est-ce qui ce passe ? Calmes toi ! » Alors qu’elle lui balança au visage le collier qu’il lui avait offert peu de temps plus tôt, elle lui dit «
Il y a plus de bébé qui tienne, nous deux c’est fini même si ça n’avait jamais vraiment commencé. T’es vraiment un connard, t’as cru que je n’apprendrais jamais pour ta femme ! » Le visage d’Esteban changea complètement, c’était comme pour les petits garçons qui venaient de se faire prendre entrain de piquer les bonbons des autres enfants. «
Je vais tout t’expliquer ! », «
Il n’y a rien à expliquer, c’était déjà très clair quand j’ai dû interroger des gens dans la rue pour mon boulot et qu’une certaine Mme Stewart c’est présenté et que j’ai demandé si elle était de ta famille et qu’avec un grand sourire elle m’a dit que tu étais son mari. Imagines comment je me suis senti mal en face d’elle ! » Esteban ne savait pas comment réagir, il n’avait pas envie de perdre tout ce qu’ils avaient vécu tous les deux «
Ecoutes, rien ne va entre nous, on fait chambre à part, on se prend la tête tout le temps et je n’arrive plus à la regarder dans les yeux », «
Ce n’est pas étonnant lorsqu’on sait que tu l’as trompe avec moi, c’est logique que tu te sentes mal », «
Non tu ne comprends pas, je n’arrive plus à la voir car c’est elle qui m’a trompé, on était heureux mais elle a couché avec son meilleur ami. Peut-être que je fais pareil aujourd’hui, mais je ne me sens pas responsable car pour moi ça fait longtemps qu’on est plus ensemble», «
Alors dis moi pourquoi vous êtes encore marié ? », «
Parce que… parce que j’ai peur de perdre la garde de Théo… mon fils ! » La jeune femme fit des grands yeux avant de finir en larme, ce qui ne lui ressemble pas du tout «
Ah parce qu’en plus t’es père de famille… » Il voulait la prendre dans ces bras, ça lui faisait mal de la voir dans cette état par sa faute, car au fond, il tient énormément à elle «
Ne le prend pas comme ça s’il te plait… » Se reculant encore plus de lui, s’asseyant sur le lit, fixant le mur pour ne pas croiser son regard, elle lui dit «
Tu veux que je prennes comment le fait que je suis en partie responsable du fait que tu vas faire souffrir ta famille ? J’ai vécu exactement pareil. Ma mère est tombé amoureuse d’un jeune, cela a détruit complètement ma famille, la famille a complètement été séparé. Et toi, toi tu couches avec une jeune, alors c’est presque pareil. Le pire dans tout cela c’est que je sais que je n’arriverais pas à te lâcher même en sachant ça car je tiens trop à toi ! Mais il faut que ça cesse… » Se précipitant pour aller vers elle, se baissant pour être à sa hauteur et la voir dans les yeux, il lui dit «
Non, je ne veux pas que cela se termine. Aujourd’hui c’est toi qui compte, pas ma femme ! » C’était la réalité, même s’ils ne le disaient jamais tous les deux. Comme à chaque fois qu’il parlait, elle craquait et se retrouvé très vite à l’embrasser. Aujourd’hui c’est pareil, ils ont commencé leur relation il y a deux ans, un an qu’elle est au courant pour sa femme, un an qu’ils se cachent aujourd’hui dans la ville voisine pour se voir. Mais elle en a marre, marre de cette situation, marre de savoir qu’elle couche avec un homme marié puisque tant qu’il ne sera pas divorcé, ils ne pourront pas espérer que des soirées dans des motels. Elle en a marre, elle lui dit mais son divorce est loin d’être prononcé puisqu’il n’a toujours pas dit à sa femme qu’il veut divorcer. Alors que va-t-elle faire ? Se trouver un pseudo copain pour le faire agir ? Tout arrêter ? Affaire à suivre…